mercredi 15 février 2012

Vanneste (Député UMP) persiste et signe...



            Dans cette entrevue filmée pour un site de vidéo d’actualité en ligne pour un site catholique, disponible ici, le député du Nord Christian Vanneste (UMP)  dont nous avions dénoncé les positions sur l’homosexualité dans un précédent article, vient de revenir à la charge en déclarant que la déportation des homosexuelles est une "légende" imposée par un lobby gay infiltré «dans le monde de la culture» et «dans le monde des médias».

            Il déclare tout de go qu’«Il y a la fameuse légende de la déportation des homosexuels (…) En Allemagne, il y a eu la déportation qui a conduit à peu près à 30 000 déportés. Et il n’y en a pas eu ailleurs (…) Il n’y a pas eu de déportation homosexuelle en France».

            Cette « déportation » a pourtant bien eu lieu, et pas seulement en Allemagne et faisait partie du projet global d’une « solution finale » pour les juifs et les populations de « sous-hommes » et « anti-sociaux » (les gitans et les homosexuels).  Le dirigeant nazi Himmler avait dit dans un célèbre discours : « Si j'admets qu'il y a 1 à 2 millions d'homosexuels, cela signifie que 7 à 8% ou 10% des hommes sont homosexuels. Et si la situation ne change pas, cela signifie que notre peuple sera anéanti par cette maladie contagieuse. À long terme, aucun peuple ne pourrait résister à une telle perturbation de sa vie et de son équilibre sexuel... Un peuple de race noble qui a très peu d'enfants possède un billet pour l'au-delà : il n'aura plus aucune importance dans cinquante ou cent ans, et dans deux cents ou cinq cents ans, il sera mort... L'homosexualité fait échouer tout rendement, tout système fondé sur le rendement; elle détruit l'État dans ses fondements. À cela s'ajoute le fait que l'homosexuel est un homme radicalement malade sur le plan psychique. Il est faible et se montre lâche dans tous les cas décisifs... Nous devons comprendre que si ce vice continue à se répandre en Allemagne sans que nous puissions le combattre, ce sera la fin de l'Allemagne, la fin du monde germanique.» (18 février 1937).

            En France, un peu plus de 200 homosexuels furent arrêtés, principalement dans l'Est de la France, dans l'Alsace et la Moselle devenues provinces allemandes. Les camps de concentration de Schirmeck et du Struthof (Alsace) ont accueilli des déportés homosexuels.
 En septembre 2010, une plaque commémorative à été inaugurée au Struthof à ce sujet. Les arrestations furent effectuées grâce aux fichiers constitués par la police française d'avant-guerre. Il y eut bien déportation d'homosexuels venant du reste de la France  : on connaît quatre cas d'ouvriers du STO qui furent arrêtés pour homosexualité en Allemagne et déportés, et en tout sept cas recensés de personnes déportées avec le motif officiel d'homosexualité. Le nombre de 210 français déportés pour homosexualité est sans doute sous-estimé : tous les dossiers n'ont pas été retrouvés et, après la guerre, peu d'homosexuels firent connaître la raison de leur déportation.





            L’historien Albert Knoll, archiviste du mémorial de Dachau a ainsi retrouvé dans les archives de ce camp le nombre de 583 détenus homosexuels. Vraisemblablement furent-ils plus nombreux, parfois détenus pour d’autres raisons (appartenance à la minorité  juive ou tzigane, déportés politiques, apatrides, droit commun…).  On estime à 5000 à 15000 le nombre d’homosexuels exécutés dans des camps de la mort ou des prisons allemandes entre 1933 et 1945. Beaucoup d’entre eux eurent la vie sauve en échange d’une castration.

            Que  50 homosexuels aient été déportés ou 200, seule la réalité historique compte, réalité historique que Vanneste veut nier.

            Le 27 janvier 2005, répondant à une manifestante qui lui demande « les homosexuels sont-ils nuisibles à l'intérêt général? », il répond « oui » et « c'est exactement le fond de ma pensée », après avoir affirmé que « les homosexuels sont hétérophobes » et que l'homosexualité est « un apartheid entre les sexes » (Journal France 2, 27 janvier 2005).

            Condamné par la justice pour ses propos en première et deuxième instance, la cour de cassation a cependant estimé que ceux-ci ne dépassaient pas la « liberté d’expression ».

          

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