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lundi 6 mai 2013

Peste brune : non à la parade de l'extrême-droite le 12 mai

Pour relayer efficacement cet appel lancé par Opération Poulpe et l'association Memorial 98, infos en fin de texte


Peste brune : non à la parade de l'extrême-droite le 12 mai

Ce 12 mai, une nouvelle fois, l'extrême-droite la plus violente annonce plusieurs manifestations dans Paris.

Plusieurs groupes et organisations, dont certains sont ouvertement néo-nazis, vont en effet « commémorer » à leur manière, la mort d'un de leurs militants, survenue le 9 mai 1994 suite à une manifestation non autorisée et violente, organisée par le GUD ; pour certains d'entre eux il s’agit aussi de rendre leur « hommage » à Jeanne d'Arc.

Le premier cortège partira de la Madeleine à 10h ; il est organisé par le groupe « 3ème Voie » son dirigeant Serge Ayoub alias " Batskin" , a animé nombre d’organisations et de mouvances, dont certains militants ont très rapidement franchi le pas vers la violence active, voire le meurtre. Ainsi le 18 juin 1990 au Havre, le jeune James Dindoyal était empoisonné puis jeté à l'eau, avant de décéder dans d'atroces souffrances. Les responsables étaient deux membres des Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires, proches de Serge Ayoub (1).

Aujourd'hui, Serge Ayoub et ses troupes prétendent à la respectabilité : cependant, très récemment, le 23 avril dernier les deux militants armés venus soutenir les agresseurs homophobes du bar de Lille et interpellés par la police, ont fait référence à leur appartenance au groupe 3ème Voie (2).

Cette manifestation est appelée au nom de la lutte contre l’’ impérialisme ». Or, la dernière initiative de ce type (3) a rassemblé autour de 3ème Voie des organisations de défense de la dictature syrienne, organisations dont les militants ont attaqué très violemment, à Paris et ailleurs en France, des manifestations organisée par les démocrates syriens (4).

Cette initiative est d’ailleurs rejointe par d'autres groupes notamment une partie des « nationalistes autonomes », belges et français, dont la dangerosité immédiate n'est plus à prouver. Ainsi, leur section de Nancy s‘est spécialisée dans l‘agression des cibles habituelles de l'extrême-droite, membres des minorités ou des mouvements progressistes (5).

La seconde manifestation est appelée notamment par l'Oeuvre Française, à 10h à la Concorde. On y trouvera aussi les Jeunesses Nationalistes et le GUD. Ces trois organisations sont ouvertement pétainistes et pro-nazies. Leur propagande est faite d'un mélange extrêmement violent d'antisémitisme, de racisme, d'homophobie et de négationnisme. Les Jeunesses Nationalistes comme le GUD sont à l'origine de nombreuses agressions ces deux dernières années : très récemment, le GUD a appelé ouvertement à la violence contre les homosexuels (6), et l'un de ses membres a également été condamné pour l'agression grave d'un jeune musulman dans les Yvelines (7).

Plus globalement c'est autour de ces groupes et de leur propagande en ligne, que gravitent et se forment les individus qui attaquent les locaux des associations LGBT, des forces de gauche, les centres de planning familial, les mosquées. C'est aussi sur leurs sites et leurs pages Facebook que sont diffusées des théories meurtrières contre les Juifs et les Roms et des appels au passage à l’acte contre ces populations.

L'après-midi, une troisième manifestation se tiendra à l'appel de CIVITAS, et nul doute que nombre des manifestants du matin iront ensuite grossir les rangs de l'organisation catholique intégriste.

Ces dernières semaines, galvanisée par l'élan violent des manifestations homophobes, cette extrême-droite n'hésite plus, même dans la capitale, à passer à l'attaque physique contre les manifestations ou les militants : le 1er mai, un cortège en hommage à Brahim Bouarram a été attaqué par une quarantaine de néo-fascistes armés (8).

ll ne s’agit pas de « groupuscules » sans importance ou anecdotiques: ces groupes sont parfaitement intégrés et tolérés, aussi bien dans les manifestations homophobes soutenues par l'UMP que dans les défilés du FN " dédiabolisé" quoi qu'en disent Marine Le Pen ou Frigide Barjot. C'est bien au sein du défilé du FN du 1er mai, au vu et au su de son service de sécurité, qu'ont par exemple été diffusées et collées des affiches comportant l'adresse personnelle de journalistes et d'intellectuels désignés comme les cibles à abattre (9)


Comment comprendre que de tels défilés belliqueux, organisés par des individus et des organisations ayant fait la preuve de leur violence, se voient autorisés ?
Stopper cette agitation haineuse et dangereuse doit constituer une priorité pour un gouvernement se revendiquant du progressisme et affirmant vouloir protéger les minorités mises en cause.

Il n'y a aucun obstacle juridique pour interdire ces manifestations du 12 mai : les précédents violents lors des manifestations d’extrême-droite sont légion, même en prenant uniquement en compte les derniers mois. Le «  trouble à l'ordre public » est donc bien constitué sauf si l’on considère que l'attaque de certaines catégories de la population ne provoque pas un trouble conséquent et important.

La démocratie, c'est la protection du droit de chacun à vivre en paix ; elle ne consiste à pas autoriser les appels à la violence contre une partie de la population, même sous couvert de liberté d'expression.


Ça suffit. Nous refusons de vivre dans la peur des violences qui entourent ces défilés de la haine.


Nous exigeons du Ministre de l'Intérieur, et du Préfet de Police qu'ils mettent un terme à cette agitation haineuse permanente et qu'ils prennent les mesures nécessaires pour rendre l'espace public à tous et à toutes.

Nous demandons également à toutes les organisations progressistes et antiracistes et notamment aux plus importantes d’entre elles de prendre la mesure de la gravité de la situation et de se mobiliser pour que ce 12 mai ne soit pas une nouvelle banalisation des parades fascistes.







Comment relayer cet appel ?
Vous pouvez également l'envoyer aux associations de lutte contre le racisme et l'antisémitisme, de défense des droits de l’homme, afin qu'ils prennent des initiatives contre ces parades d'extrême-droite. Et bien sûr, le diffuser dans vos propres réseaux... ou faire votre propre appel.



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mercredi 15 février 2012

Vanneste (Député UMP) persiste et signe...



            Dans cette entrevue filmée pour un site de vidéo d’actualité en ligne pour un site catholique, disponible ici, le député du Nord Christian Vanneste (UMP)  dont nous avions dénoncé les positions sur l’homosexualité dans un précédent article, vient de revenir à la charge en déclarant que la déportation des homosexuelles est une "légende" imposée par un lobby gay infiltré «dans le monde de la culture» et «dans le monde des médias».

            Il déclare tout de go qu’«Il y a la fameuse légende de la déportation des homosexuels (…) En Allemagne, il y a eu la déportation qui a conduit à peu près à 30 000 déportés. Et il n’y en a pas eu ailleurs (…) Il n’y a pas eu de déportation homosexuelle en France».

            Cette « déportation » a pourtant bien eu lieu, et pas seulement en Allemagne et faisait partie du projet global d’une « solution finale » pour les juifs et les populations de « sous-hommes » et « anti-sociaux » (les gitans et les homosexuels).  Le dirigeant nazi Himmler avait dit dans un célèbre discours : « Si j'admets qu'il y a 1 à 2 millions d'homosexuels, cela signifie que 7 à 8% ou 10% des hommes sont homosexuels. Et si la situation ne change pas, cela signifie que notre peuple sera anéanti par cette maladie contagieuse. À long terme, aucun peuple ne pourrait résister à une telle perturbation de sa vie et de son équilibre sexuel... Un peuple de race noble qui a très peu d'enfants possède un billet pour l'au-delà : il n'aura plus aucune importance dans cinquante ou cent ans, et dans deux cents ou cinq cents ans, il sera mort... L'homosexualité fait échouer tout rendement, tout système fondé sur le rendement; elle détruit l'État dans ses fondements. À cela s'ajoute le fait que l'homosexuel est un homme radicalement malade sur le plan psychique. Il est faible et se montre lâche dans tous les cas décisifs... Nous devons comprendre que si ce vice continue à se répandre en Allemagne sans que nous puissions le combattre, ce sera la fin de l'Allemagne, la fin du monde germanique.» (18 février 1937).

            En France, un peu plus de 200 homosexuels furent arrêtés, principalement dans l'Est de la France, dans l'Alsace et la Moselle devenues provinces allemandes. Les camps de concentration de Schirmeck et du Struthof (Alsace) ont accueilli des déportés homosexuels.
 En septembre 2010, une plaque commémorative à été inaugurée au Struthof à ce sujet. Les arrestations furent effectuées grâce aux fichiers constitués par la police française d'avant-guerre. Il y eut bien déportation d'homosexuels venant du reste de la France  : on connaît quatre cas d'ouvriers du STO qui furent arrêtés pour homosexualité en Allemagne et déportés, et en tout sept cas recensés de personnes déportées avec le motif officiel d'homosexualité. Le nombre de 210 français déportés pour homosexualité est sans doute sous-estimé : tous les dossiers n'ont pas été retrouvés et, après la guerre, peu d'homosexuels firent connaître la raison de leur déportation.





            L’historien Albert Knoll, archiviste du mémorial de Dachau a ainsi retrouvé dans les archives de ce camp le nombre de 583 détenus homosexuels. Vraisemblablement furent-ils plus nombreux, parfois détenus pour d’autres raisons (appartenance à la minorité  juive ou tzigane, déportés politiques, apatrides, droit commun…).  On estime à 5000 à 15000 le nombre d’homosexuels exécutés dans des camps de la mort ou des prisons allemandes entre 1933 et 1945. Beaucoup d’entre eux eurent la vie sauve en échange d’une castration.

            Que  50 homosexuels aient été déportés ou 200, seule la réalité historique compte, réalité historique que Vanneste veut nier.

            Le 27 janvier 2005, répondant à une manifestante qui lui demande « les homosexuels sont-ils nuisibles à l'intérêt général? », il répond « oui » et « c'est exactement le fond de ma pensée », après avoir affirmé que « les homosexuels sont hétérophobes » et que l'homosexualité est « un apartheid entre les sexes » (Journal France 2, 27 janvier 2005).

            Condamné par la justice pour ses propos en première et deuxième instance, la cour de cassation a cependant estimé que ceux-ci ne dépassaient pas la « liberté d’expression ».

          

mercredi 1 février 2012

Un signal fort...

Même Benjamin LANCAR (chef des jeunes UMP) n'en voulait plus, c'est dire ! Eh bien, Christian VANNESTE (Député du NORD UMP), homophobe haineux et pronant un rapprochement FN - UMP, a été jugé par l'UMP d'être un digne representant du peuple.

Investiture :


Alors qu'un passage par la fiche de l'encyclopédie libre WIKIPEDIA suffit à se faire idée sur le personnage et notamment sur ses marottes dont la lutte contre l'homosexualité. 

Sur sa fiche il est ainsi mentionné:  

"Lors d'une interview pour TF1 en décembre 2004, Christian Vanneste déclare : « L'homosexualité est un comportement culturel, acquis, de l'ordre du réflexe […], mais comme tous les comportements réflexes plutôt négatifs, on peut parfaitement l'inhiber ou le rééduquer. »
En janvier et février 2005, après avoir voté contre la création de la Halde par la loi de décembre 2004, il déclare dans des interviews à La Voix du Nord et à Nord éclair : « l’homosexualité est une menace pour la survie de l’humanité […]. Je n’ai pas dit que l’homosexualité était dangereuse. J’ai dit qu’elle était inférieure à l’hétérosexualité. Si on la poussait à l’universel, ce serait dangereux pour l’humanité […]. Pour moi leur comportement est un comportement sectaire. Je critique les comportements, je dis qu’ils sont inférieurs moralement […] ».
Le 27 janvier 2005, répondant à une manifestante qui lui demande « les homosexuels sont-ils nuisibles à l'intérêt général ? », il répond « oui » et « c'est exactement le fond de ma pensée », après avoir affirmé que « les homosexuels sont hétérophobes » et que l'homosexualité est « un apartheid entre les sexes ».
Le 14 juin 2011, dans les couloirs de l'Assemblée nationale, après le rejet par la majorité des députés d'un projet de loi visant à légaliser le mariage homosexuel en France, Christian Vanneste qualifie le mariage homosexuel "d'aberration anthropologique".

Voici son point de vue sur un rapprochement FN-UMP

Et enfin dernière sortie sur le mariage gay: